Anxiété du proche-aidant et méthodes de soulagement

Introduction

L’anxiété, qui peut résulter de différentes causes, est un facteur de stress répandu. Elle justifie parfois une assistance professionnelle. Les rapports indiquent sa présence chez environ 28,6 % des aidants familiaux, avec un impact plus important chez les femmes. Néanmoins, il existe des méthodes efficaces pour soulager l’anxiété de manière autonome. Cet article examine des stratégies pratiques visant à atteindre cet objectif.

Identifier les pensées nuisibles : démêler le nœud de l’anxiété

Il est étonnant de constater que le fait de se concentrer sur ses pensées anxieuses peut être le premier pas vers la maîtrise de celles-ci. Les pensées intrusives ont tendance à être inhabituelles, gênantes et difficiles à contrôler.

Prenons l’exemple d’une personne qui s’inquiète de la présence d’une nouvelle aide-soignante pour son père âgé. Des pensées telles que « Il n’aimera pas ce nouveau aidant » ou « La nouvelle aide-soignante ne sera pas assez qualifiée et je reviendrai à la case départ » peuvent tourmenter votre esprit.

Si vous avez fait de votre mieux pour trouver un(e) PAB compétent(e) et certifié(e), il se peut que ces pensées négatives soient le fruit de l’anxiété et non le reflet de la réalité. Il est important de ne pas vous juger, car il est normal d’être nerveux lorsqu’un proche a besoin de soins supplémentaires. Reconnaître ces pensées peut aider à les mettre en perspective et à élaborer des stratégies pour les gérer.

Pratiquer la pleine conscience : cultiver le moment présent

Après avoir identifié les pensées néfastes, la pratique de la pleine conscience devient cruciale. La pleine conscience, l’art d’être pleinement présent, s’avère très efficace pour gérer l’anxiété de l’aidant. La pratique de la méditation n’a pas besoin d’être complexe ; elle peut être incorporée dans divers scénarios. Voici les étapes à suivre :

  1. Faites une pause et identifiez votre tâche actuelle (en mangeant, en marchant, en faisant le ménage, etc.)
  2. Efforcez-vous d’éliminer les distractions de votre esprit
  3. Concentrez-vous sur la façon dont votre corps interagit avec la tâche – remarquez les textures, les sensations, les odeurs, les sons
  4. Maintenez cette attention pendant une période déterminée, en commençant par une minute environ et en la prolongeant avec de l’entraînement

Se fixer des objectifs réalistes : alléger le poids des attentes

Nous sommes nombreux à nous surmener, à viser la perfection, surtout lorsque nous nous occupons d’une personne proche. Cependant, il n’est pas réaliste de s’attendre à ce que tout soit parfait et à ce que les résultats soient immenses. Au lieu de cela, divisez les objectifs majeurs en parties gérables.

Par exemple, au lieu de vous dire « Je peux m’occuper de 20 heures de soins par semaine sans stress », dites-vous « Je vais essayer ce nouvel horaire pendant une semaine ou deux, en l’adaptant en fonction de mes sentiments ». Le stress potentiel lié à un nouveau défi ne signifie pas que je suis un mauvais proche-aidant.

Il n’est pas facile de s’occuper d’un proche, surtout si vous avez un autre emploi. Si vous travaillez avec une compagnie comme Equinoxe Soins de vie, de nombreux coordinateurs de soins sont prêts à vous présenter différents aidants afin que vous puissiez trouver celui ou celle qui vous convient le mieux. Ne vous attendez pas à tout faire par vous-même ; ayez un plan de secours

 

Journal de bord: libérez vos émotions  

Enfin, la tenue d’un journal est un excellent moyen de libérer les émotions refoulées. L’anxiété du proche-aidant découle souvent de sentiments accablants qui ont besoin d’être exprimés. La tenue d’un journal offre non seulement un espace sûr, mais améliore également la connaissance de soi en permettant de suivre les schémas de pensée. Il n’est pas nécessaire d’atteindre la perfection; quelques lignes suffisent. En outre, les activités artistiques telles que la peinture, le chant ou la danse peuvent être une source de catharsis, adaptée à vos préférences.

Conclusion

En conclusion, bien qu’une aide professionnelle soit primordiale pour lutter contre l’anxiété, il existe des méthodes d’auto-assistance efficaces. Cette approche holistique nourrit l’auto-compassion et responsabilise les proche-aidants, favorisant ainsi la résilience et le bien-être. Il devient possible de trouver un équilibre entre la prestation de soins et les soins personnels, ce qui garantit un équilibre plus sain.